Le financement automobile
est aujourd’hui plus que jamais un élément déterminant de la dynamique du marché, du neuf, de l’occasion, et même de l’après-vente.
Deux types de financeurs existent sur le marché :
• Les sociétés de financement appartenant aux constructeurs automobiles (type Mobilize Financial Services (ex-DIAC) pour le groupe Renault, Stellantis Finance & Services, VW Bank pour le groupe Volkswagen),
• Les sociétés de financement spécialisées, qui sont des filiales de banques (ex. CGI pour Société Générale, Cetelem pour BNP Paribas Financial Services).
Véhicules neufs
10,7
milliards €
Véhicules d’occasion
5,8
milliards €
Les modes de financement sont en évolution rapide
en 2023
Les locations avec option d’achat (LOA) captent l’essentiel de la dynamique sur le marché des voitures neuves.
Financements voitures neuves
* Source : dernières données 12 mois disponibles, source Association des Sociétés de Financement -ASF
C’est une évolution majeure, qui se produit plus lentement sur le marché de l’occasion.
Financements voitures d’occasion
Le prix moyen des voitures en hausse de 19 % vs 2018
L’ingénierie des financements automobiles est en évolution constante, elle fluctue au gré des profondes évolutions du produit automobile, aujourd’hui rempli de technologies coûteuses ayant fortement renchéri les prix tarifs.
Prix moyen d’une voiture neuve moyenne
36 082 € TTC
1er semestre 2024
+36%
depuis 2018 26 590 €
Prix moyen d’une voiture électrique
42 828 € TTC
en 2024
58% plus cher qu’une voiture à essence 27 073 €
Pour financer ce gap considérable de prix, il s’agit, pour les constructeurs et les financeurs, de pronostiquer des valeurs résiduelles (VR) de plus en plus élevées (la valeur résiduelle, c’est le prix estimé de revente à terme d’une voiture achetée neuve), qui permettent de financier une part d’usage plus faible en montant de LOA pour baisser les loyers mensuels. Cette pratique de ‘gonflement’ des VR s’est généralisée et particulièrement sur les véhicules électriques, rendant leur revente en occasion très problématique (car les valeurs résiduelles auxquelles le professionnel reprend l’automobile sont parfois supérieures au prix de vente en occasion).
Les pertes accumulées par les concessionnaires automobiles sur les retours de LOA électriques étaient inquiétantes en 2024. Sur le marché de l’occasion, les financeurs surfent encore majoritairement sur des habitudes d’achat à crédit (à 63 %), cette part étant encore renforcée sur les occasions plus anciennes.
En d’autres termes, la LOA sur les occasions concerne très majoritairement les occasions récentes (moins de 4 ans d’âge), concernées par la forte hausse des prix et nécessitant ce type d’ingénierie financière. Les marchands d’occasions multimarques, détenteurs de parcs d’occasion plus variés, n’ont pas subi cette mutation des modes de financement.
POINT NOTABLE : le montant total financé pour le marché des voitures d’occasions était en diminution sur les dix premiers mois de 2024 (- 4,6 %, source ASF), signifiant que les Français acheteurs de VO ont davantage acheté soit cash, soit en fournissant un apport plus important. Le marché de l’occasion draine probablement une partie de l’épargne des ménages.
Le secteur de l’assurance automobile
L’assurance automobile -obligatoire- permet aux automobilistes et aux sociétés de pouvoir utiliser en toute légalité et protection les véhicules du parc roulant en France.
MONTANT DES COTISATIONS DES PARTICULIERS EN 2023*
hors sociétés
26,2
milliards € HT
+ 5 % en 2024
PRIME MOYENNE 448 € HT
* Source : France assureurs 2023 (la fédération des assureurs, sociétés privés et mutuelles)
PRÉVISION 2025*
+ 5% / +7%
des polices individuelles
En cause, le coût de la sinistralité qui a bondi en 2024 (+7 %), occasionné par :
• des tarifs de pièces et d’ingrédients peinture toujours plus élevés ;
• le coût et l’impact des événements climatiques-;
• la baisse de réparabilité générale des automobiles sur le long terme.
Ce dernier point s’avère particulièrement problématique, compte tenu des efforts demandés à la société comme aux industriels en matière de transition écologique.
* Source : France assurances et SRA
Le commerce automobile et après-vente en ligne, un modèle qui prend une place croissante
Le marché de la vente de voitures neuves en ligne
Croissance régulière dans les marchés développés, en fonction des stratégies adoptées par les constructeurs. Représente :
+10%
du marché automobile mondial
(États-Unis, Europe, Asie)
Cette croissance est alimentée par la digitalisation croissante des comportements d’achat.
Les modes hybrides de vente (comme la pré-réservation de la R5 électrique chez Renault par internet un an avant son lancement) se développent.
Les marques comme Tesla, Volvo et Hyundai ont adopté des modèles directs de vente au consommateur (DTC) via des plateformes en ligne. Tesla vend 100% de ses véhicules en ligne.
Des acteurs comme Aramis (France, filiale de Stellantis), Carvana, Cazoo (Europe), et Autohero jouent un rôle clé en proposant des services de mise en relation et de configuration des véhicules neufs.
Ces plateformes gagnent des parts de marché grâce à des modèles « click-and-collect » ou de livraison à domicile.
Le marché des pièces détachées automobiles en ligne
Le marché des pièces détachées en ligne est l’un des segments les plus dynamiques du marché de l’après-vente, avec une croissance annuelle forte, en France et en Europe.
Le phénomène majeur est celui de la digitalisation des achats des particuliers, mais aussi des réparateurs, et des entreprises.
Tous les acteurs économiques adoptent massivement les achats sur les plateformes en ligne pour les pièces, profitant de la variété des offres et des prix compétitifs en Europe, où les corridors de prix n’ont pas permis d’harmoniser efficacement les prix proposés. Amazon et eBay Motors sont des acteurs importants auprès du grand public.
Les plateformes spécialisées comme Oscaro (PHE – groupe D’Ieteren), Mister-Auto (groupe Stellantis), et l’Allemand Autodoc, sont leaders en Europe et s’imposent comme un benchmark très fort pour les professionnels, qui challengent en permanence le monde des distributeurs de pièces détachées physiques pour l’ensemble de leurs achats.
Dans le secteur pneumatique, les ventes en ligne représentent*
20%
du marché total en France
Sur le secteur des pièces détachées, aucune information consolidée fiable n’existe en Europe. L’influence du commerce en ligne sur le marché des pièces de rechange est très claire :
• Concurrence des prix féroce et réduction des marges ;
• Problèmes récurrents de contrefaçon ;
• Basse qualité de certains produits.
La confiance et la réassurance que procurent les partenaires grossistes en pièces détachées est un facteur essentiel de choix pour les réparateurs, qui continuent d’acheter très majoritairement leurs pièces à ces acteurs, moyennent une tarification un peu supérieure à celle des achats en ligne.
*Source : le Syndicat du pneu
Services : financement & assurance, e-commerce
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